Grippe aviaire Suisse 2025 - Ce que les aviculteurs doivent savoir maintenant
Mise à jour : 10.12.2025

La grippe aviaire Suisse 2025 occupe à nouveau les détenteurs de poules, de canards, d'oies et de cailles. Après une phase plus calme au printemps, les dernières zones d'observation ont été levées au 31 mars 2025. Entre mi-février et fin octobre 2025, aucun nouveau cas de H5N1 n'a été enregistré en Suisse. Cependant, depuis début novembre 2025, plusieurs cas ont à nouveau été confirmés chez des oiseaux sauvages. Dans ce contexte, les services spécialisés mettent en garde contre une éventuelle réintroduction par les oiseaux migrateurs et sédentaires en vue de l'automne et de l'hiver. Cet article résume la situation actuelle, explique les obligations en vigueur pour les détenteurs de volailles et donne des conseils pratiques en matière de biosécurité pour les micro-éleveurs, les éleveurs amateurs et les professionnels.
TL;DR - L'essentiel en bref
- Après une phase sans nouvelle détection entre mi-février et fin octobre 2025, plusieurs cas de H5N1 ont à nouveau été confirmés chez des oiseaux sauvages en Suisse depuis début novembre 2025. Les zones d'observation de l'hiver 2024/25 ont été levées le 31 mars ; depuis le 25 novembre 2025, toute la Suisse est considérée comme zone d'observation, avec des mesures de protection uniformes jusqu'au 31 mars 2026.
- Le risque pour la population générale est toujours considéré comme faible, et comme faible à modéré pour les personnes en contact étroit avec les animaux. L'élément décisif pour les élevages de volailles est une biosécurité conséquente afin d'éviter toute introduction dans les troupeaux.
- Obligations pour les détenteurs : enregistrer les élevages de volailles, annoncer immédiatement les cas de maladie ou de décès au vétérinaire et au service vétérinaire cantonal, ne pas toucher les oiseaux sauvages morts ou présentant des signes particuliers et les annoncer aux services compétents. Pour les troupeaux de plus de 50 animaux, des obligations supplémentaires s'appliquent, telles que le confinement ou un enclos protégé des oiseaux sauvages.
- Prévention recommandée ou prescrite : enclos protégés (filets/couverture), nourriture et eau couvertes et inaccessibles aux oiseaux sauvages, sas d'hygiène, vêtements/chaussures séparés, contrôle des rongeurs, accès limité pour les visiteurs. Ces mesures de protection sont obligatoires pour les grands effectifs et sont également expressément recommandées pour les petits élevages et les élevages de loisir.
- L'OFAG publie en permanence sur son site Internet des cartes actualisées des zones d'observation, des indices de présence chez les oiseaux sauvages ainsi que les mesures de protection en vigueur.
- Etat des informations (sans garantie) : 10 décembre 2025 - basé sur l'OFAG, l'ECDC et les données vétérinaires européennes.
Grippe aviaire en Suisse en 2025 - Situation actuelle et importance pour les élevages de volailles
Entre novembre 2024 et février 2025, des cas isolés de H5N1 ont été détectés en Suisse chez des oiseaux sauvages (principalement des mouettes et des oiseaux aquatiques). La Confédération et les cantons ont alors mis en place des zones d'observation le long de grands cours d'eau - notamment le lac de Constance. Ces zones ont été supprimées le 31 mars 2025. Jusqu'à fin octobre 2025, il n'existait aucune zone d'observation ou de protection active. Cependant, en raison de nouvelles détections de H5N1 chez des oiseaux sauvages depuis début novembre 2025, l'OFAG a de nouveau étendu la zone d'observation au 25 novembre 2025 - cette fois-ci à l'ensemble du territoire national.
En novembre 2025, de nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés chez des oiseaux sauvages en Suisse. Après la détection du virus le 21 novembre 2025 chez des canards et un cygne sur l'étang municipal de Wil (SG), l'OFAG a décidé le 23 novembre 2025 d'étendre les mesures de prévention à l'ensemble du territoire suisse. L'ordonnance adaptée entrera en vigueur le 25 novembre 2025 et sera valable jusqu'au 31 mars 2026. Elle prévoit des mesures de protection uniformes dans toute la Suisse, dont le confinement obligatoire ou des parcours protégés pour les grands effectifs de volailles.
| Région | Statut | Mesures |
|---|---|---|
| Suisse | Dernière détection de H5N1 avant la pause estivale en février 2025 (notamment par des mouettes au lac de Constance). Depuis début novembre 2025, de nouveaux cas ont été confirmés chez des oiseaux sauvages, dont une oie sauvage à Vinelz BE ainsi que des canards et un cygne à Wil SG. | Depuis le 25 novembre 2025, toute la Suisse est considérée comme une zone d'observation. Des exigences uniformes en matière de protection et de biosécurité s'appliquent à tous les élevages de volailles ; pour les troupeaux de plus de 50 animaux, le confinement ou les parcours protégés et d'autres obligations sont obligatoires ; les mesures sont vivement recommandées pour les élevages plus petits. |
| Total UE | Les virus IAHP H5 continuent de circuler ; plusieurs foyers chez les oiseaux sauvages et d'élevage (du printemps à l'automne 2025). | Risque selon l'ECDC : faible (population générale), faible à modéré (personnes exposées). |
| France / Allemagne | Automne 2025 : nombreux foyers dans les élevages et chez les oiseaux sauvages, mortalité des grues dans le nord de l'Allemagne. | France : niveau d'alerte "élevé" avec obligation de confinement dans tout le pays ; Allemagne : abattages régionaux et obligation de confinement. |
Quelles sont les règles en vigueur en Suisse ? Déclaration obligatoire, enregistrement et zones d'observation

Enregistrement des élevages de volailles
En Suisse, l'enregistrement est obligatoire pour tous les élevages de volailles, y compris les élevages de loisir et les petits élevages. Cet enregistrement se fait auprès des offices vétérinaires cantonaux. L'obligation d'enregistrement auprès des offices vétérinaires cantonaux est maintenue - et avec l'entrée en vigueur de la nouvelle ordonnance de l'OFAG le 25 novembre 2025, tous les élevages de volailles sont désormais appelés à appliquer strictement les mesures de protection et de biosécurité. L'enregistrement sert à informer rapidement en cas d'épizootie et soutient le monitoring national de la grippe aviaire. Seuls les détenteurs enregistrés peuvent être informés de manière ciblée en cas de mesures de protection régionales.
Zones d'observation le long des lacs et des rivières
Durant la saison hivernale 2024/25, la Confédération et les cantons ont mis en place des zones d'observation pouvant atteindre trois kilomètres de large le long de grands cours d'eau - notamment le lac de Constance, le Rhin et le lac de Neuchâtel. Celles-ci avaient pour but d'éviter les contacts entre les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques et de pouvoir réagir rapidement en cas de découverte d'oiseaux sauvages infectés. Ces zones ont été supprimées le 31 mars 2025, mais elles restent un instrument juridique : En cas de nouvelle détection de H5N1, les cantons pourraient à tout moment réintroduire des zones locales de protection ou de surveillance. Depuis le 25 novembre 2025, cette zone d'observation a été étendue à toute la Suisse en raison de la situation épidémiologique actuelle. Les mêmes exigences de base s'appliquent ainsi à tous les cantons, les services vétérinaires cantonaux pouvant en outre définir d'autres zones locales de protection ou de surveillance si nécessaire.
Important : ne pas toucher les oiseaux sauvages morts ou affaiblis. Les découvertes devraient être annoncées au garde-chasse, à la police ou au service vétérinaire cantonal avec indication de l'emplacement. En cas de suspicion de maladie ou de pertes accrues dans l'effectif, il faut contacter immédiatement un vétérinaire.
La biosécurité dans la pratique : comment empêcher les entrées dans les troupeaux ?
La barrière la plus efficace contre l'influenza aviaire (H5N1) est une biosécurité appliquée de manière conséquente. Ces mesures correspondent en grande partie aux prescriptions de protection prescrites par l'OFAG à partir du 25 novembre 2025. Elles sont obligatoires pour les élevages de volailles de 50 animaux et plus ; elles sont expressément recommandées pour les petits élevages et les élevages de loisir afin de réduire également au maximum le risque d'introduction. Ce qui est standard dans le secteur avicole peut également être mis en œuvre dans les petits élevages avec des routines simples. Les mesures suivantes s'adressent aux principales voies d'introduction - via les oiseaux sauvages, les personnes, les outils et les parasites.
- 1 Parcours protégés : des abris ou des filets empêchent tout contact avec les oiseaux sauvages ; les mangeoires et les abreuvoirs doivent toujours être placés à l'abri.
- 2 Sas d'hygiène : utiliser des chaussures et des vêtements d'écurie solides ; se laver ou se désinfecter les mains ; n'autoriser les visiteurs que si nécessaire et avec des vêtements de protection.
- 3 Unité d'équipement : garder les outils de travail à l'intérieur du poulailler ; les nettoyer après utilisation et les désinfecter selon les instructions du fabricant.
- 4 Gestion de l'eau et des aliments : ne pas utiliser l'eau de surface ; stocker les aliments sous clé ; contrôler systématiquement les rongeurs et les insectes.
- 5 Trafic d'animaux : n'accepter les nouveaux arrivants que s'ils proviennent de troupeaux sécurisés ; quarantaine de 10 à 14 jours avec contrôle sanitaire quotidien.
Avantages d'une biosécurité conséquente
- Risque minimisé d'introduction et de propagation de l'IAHP (H5N1).
- Santé animale plus stable grâce à des conditions d'élevage constantes et contrôlées.
- Meilleure traçabilité en cas d'épidémie (protocole de visite et de circulation des animaux).
Défis typiques
- Élevage en plein air près de l'eau - activité accrue des oiseaux sauvages.
- Partage d'équipements ou de moyens de transport entre élevages.
- Absence de séparation claire entre "pur" et "impur" à l'entrée du poulailler.
Diagnostic et notification : Que se passe-t-il en cas de suspicion ?
En cas de mort subite, de détresse respiratoire, de plumage hérissé, de symptômes neurologiques (p. ex. torticolis, troubles de la coordination), de refus d'eau/de nourriture, de baisse de la ponte ou d'œdème de la tête/de la crête/des pattes, il convient de contacter immédiatement un vétérinaire. L'influenza aviaire (HPAI/H5N1) est soumise à déclaration obligatoire en Suisse : les cas suspects et confirmés sont immédiatement signalés au service vétérinaire cantonal. Les échantillons sont envoyés aux laboratoires de référence par l'intermédiaire du cabinet médical.
| Domaine | Obligatoire | Valeur d'orientation |
|---|---|---|
| Enregistrement | Enregistrer tous les élevages de volailles auprès du canton | Inscription & mise à jour des données auprès du service vétérinaire cantonal |
| Biosécurité | Alimentation/abreuvement sous abri, vêtements de poulailler séparés | Quarantaine Nouveaux arrivants env. 10-14 jours |
| Annonces | Annoncer immédiatement les cas suspects au vétérinaire & au canton | Analyse de laboratoire généralement couverte par la caisse des épizooties ; frais d'échantillonnage/AT selon le canton Détenteur |
| Zones protégées | Respecter les directives cantonales (si disponibles) | Bandes riveraines jusqu'à env. 3 km & autres zones selon l'ordonnance. |
Quel est l'impact de la grippe aviaire Suisse 2025 sur les familles et les vendeurs directs ?

Pour les consommateurs et consommatrices, la consommation de viande de volaille et d'œufs ne présente aucun risque, pour autant que les règles d'hygiène culinaire habituelles soient respectées et que les produits soient entièrement cuits. L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) précise qu'en l'état actuel des connaissances, l'influenza aviaire ne présente aucun risque pour la sécurité alimentaire ; une infection n'est pratiquement possible qu'en cas de contact très étroit avec des animaux infectés ou des matériaux fortement contaminés.
Pour les vendeurs directs, l'activation de zones régionales de protection ou d'observation par les cantons peut nécessiter des adaptations à court terme - par exemple des enclos limités, des règles d'accès ou des obligations d'information vis-à-vis de la clientèle. Une communication transparente contribue à renforcer la confiance des consommateurs et montre que les mesures prises servent le bien-être des animaux et la prévention des épizooties.
Signaux du marché et de l'approvisionnement en provenance de l'étranger
Des vagues de grippe aviaire plus importantes en Europe et en Amérique du Nord ont entraîné en 2025 des baisses temporaires de production et des hausses de prix des œufs et des produits de volaille dans certains pays. L'Allemagne a également annoncé en automne des abattages massifs dans les exploitations avicoles. Pour la Suisse, cela souligne l'importance d'une biosécurité stable et d'une détection précoce - elle protège non seulement les cheptels, mais aussi la sécurité de l'approvisionnement dans le pays.
Conclusion : que devraient faire concrètement les éleveurs de volaille maintenant ?
- La grippe aviaire Suisse 2025 reste un risque contrôlable, mais à prendre au sérieux : remplir l'obligation d'enregistrement, contrôler quotidiennement la santé des animaux.
- Appliquer la biosécurité de manière conséquente : parcs protégés, alimentation et abreuvement sous abri, sas d'hygiène, vêtements propres à l'exploitation, documenter le flux de visiteurs.
- Signaler immédiatement tout soupçon : Faire appel à un vétérinaire, utiliser les analyses d'exclusion (l'analyse en laboratoire est prise en charge par la Confédération ou la caisse des épizooties ; les frais de prélèvement ou de déplacement peuvent être à la charge du détenteur selon le canton). Ne pas toucher les oiseaux sauvages morts ou malades, annoncer les découvertes.
- Suivre les informations cantonales : Depuis le 25 novembre 2025, toute la Suisse est considérée comme une zone d'observation avec des exigences de base uniformes. En outre, les cantons peuvent activer à court terme des zones d'observation ou de protection plus étendues avec des conditions supplémentaires en cas de nouvelles preuves de présence d'oiseaux sauvages.
Situation au 10.12.2025. Données basées sur les informations officielles de l'OFAG, de l'ECDC et des services vétérinaires cantonaux. Données sans garantie.